Tous à plat !
Notre première étape après avoir quitté Siem Reap est le temple de Beng Meala, à 80km de là. Et oui, encore un temple ! ;-) Celui-ci est en ruine, avec d’énormes amas de pierres, mais intéressant car la végétation y a repris ses droits. Un peu comme au Ta Prohm, mais avec beaucoup moins de monde ! Nous y passons un bon moment avant de reprendre la route vers la petite ville de Stung treng. En chemin, c’est un paysage dévasté qui nous entoure : des milliers arbres ont été coupés ou arrachés, des feux encore fumants réduisent en cendre des kilomètres de champs et de forêts. Un peu plus loin, nous verrons de jeunes plantations d’hévéa, l’arbre qui produit le caoutchouc. A stung treng, mes parents trouvent une guesthouse à 6$ et nous engloutissons un bol de nouilles dans la rue. De vrais baroudeurs ! ;-) Nous trouvons également de petits gâteaux pour fêter mon anniversaire. Au Cambodge, avec un chapeau ridicule, entourée de ma famille… quoi demander de plus ?
Lundi, nous roulons 2 heures pour arriver à Banlung, la capitale du Ratanakiri, une province un peu plus sauvage du Cambodge. Une toute nouvelle route relie la ville au reste du pays, lui permettant de s’ouvrir de plus en plus au tourisme. La région privilégie l’écotourisme, et propose des treks dans la jungle, des visites de villages traditionnels etc. Malheureusement pour nous, qui dit « écotourisme » dit de plus en plus souvent tarifs élevés, comme si le respect de la nature, des animaux et des populations tribales passait forcément par le porte-monnaie… Nous ne ferons donc pas de trek ici, mais allons nous baigner dans le lac Yeak Loam, un lac parfaitement rond qui s’est formé dans le cratère d’un volcan. Des plates-formes sont aménagées pour permette la baignade. Seule la plate-forme n°4 autorise la baignade en maillot de bain… une manière habile de séparer les cambodgiens des voyageurs ;-) Alors que toutes les plateformes sont vides, nous exhibons donc consciencieusement nos bikinis à l’emplacement autorisé, en compagnie de quelques autres « falangs ». Louise ne se baigne pas, elle est fiévreuse et passe l’après-midi allongée sur un banc, la tête sur les jambes de sa grand-mère. En rentrant au camping-car je prends sa température : 41° ! Quelques heures plus tard, c’est Eliott qui monte à 40, suivi de près par Martin puis Renaud. Heureusement qu’il y en a une qui tient encore le coup ! Je couche ma petite famille et me relève plusieurs fois dans la nuit pour gérer les urgences aux toilettes, changer des draps, distribuer Tiorfan et Doliprane à la chaine. A ce rythme là mon stock va y passer ! Nous nous demandons évidement ce qu’il se passe. Nous avons un doute sur l’eau (et les glaçons) que nous avons bue la veille dans un petit restaurant près du marché. Dans le doute, si l’état de la famille ne s’améliore pas nous irons à la clinique locale pour faire les tests de dépistage de palu et de dengue.
Le lendemain, tout le monde est un peu patraque, mais la fièvre est enfin retombée… ouf ! Nous comatons à l’hôtel toute la journée… ça devait bien être une petite intoxication !
Aujourd’hui (jeudi 14 janvier), nous reprenons du poil de la bête et partons visiter les cascades autour de Banlung. Pour y accéder, nous faisons quelques kilomètres sur une piste rouge et poussiéreuse. Elle s’infiltre de partout dans le camping-car… tient ça nous rappelle la Mongolie ! Les cascades ne sont pas exceptionnelles, mais jolies quand même, et nous y passons toute l’après-midi. Demain, nous reprenons la route en direction de Kratie, où nous avons rendez-vous avec les dauphins d’irrawadyy.
