Petit déjeuner dans le désert
Mercredi 20 avril, nous nous réveillons au bord de la crique près de laquelle nous avons passé la nuit, près de Ras-Al Jinz. Nous y passons une bonne partie de la journée en attendant 20h30, heure à laquelle nous avons rendez-vous au centre de conservation des tortues vertes. En effet cette partie d’Oman constitue une réserve et un lieu important de ponte de cette espèce de tortues en voie de disparition. Nous attendons jusqu’à 22h30 mais malheureusement les tortues ne se montrent pas ce soir. Nous sommes en « basse saison » de ponte, et nous ne sommes pas du tout assurés d’en voir ! Les enfants sont très déçus, aussi nous décidons de retenter notre chance le lendemain. Et pour patienter, après un peu de hors piste qui nous rappelle notre « grande épopée mongole », nous dénichons une magnifique crique où quelques pécheurs nous regardent avec curiosité. En fin de journée, les enfants regardent le dessin animé de Samy la tortue, pour se mettre dans l’ambiance et le soir, nous retournons pleins d’espoir au centre. Yesss l’excursion a bien lieu, ce qui veut dire qu’on pourra voir des tortues sur la plage ! Nous n’en voyons qu’une, mais qu’elle est belle, en train de s’épuiser à creuser son trou pour y déposer ses œufs de la taille d’une balle de ping-pong. Le guide nous parle de ces tortues, nous expliquant qu’elles viennent parfois d’Australie pour pondre sur cette plage, la même sur laquelle elles sont nées 20 ou 25 ans plus tôt. Et la saviez-vous ? C’est la température du sable qui déterminera le sexe des bébés tortues : + de 29° ce seront des filles, moins de 29° ce seront des garçons (une température stable de 29° pendant les 2 mois et il y aura autant de garçons que de filles). Incroyable, non ? Nous ne voyons finalement pas la tortue pondre, car elle préfère retourner dans l’eau après avoir creusé son trou d’un mètre de profondeur. En revanche, nous avons la chance de voir des dizaines de bébés tortues, pas plus gros que la main de Martin, se précipiter vers les vagues en tentant d’éviter les crabes à l’affût. Quel spectacle magique, ça valait vraiment le coup d’attendre !
Samedi 23, après une journée de transition sur la côte, nous revenons dans l’intérieur des terres et atteignons le Wadi Bani Khalid. Davantage aménagé que les autres wadi dans lesquels nous avons marché, avec chemin bétonné et installations pour pique-niquer, il n’en reste pas moins très beau ! Il est déjà tard et nous restons au bassin principal pour faire trempette. Nous dormons sur le parking du wadi, et menons une lutte sans fin contre les minuscules moustiques qui passent à travers nos moustiquaires. Le lendemain, nous retournons nous promener dans le wadi, et cette fois nous marchons davantage dans les rochers pour atteindre les petites gorges dans lesquelles ont peut s’amuser à nager, sauter, plonger, faire du toboggan dans les « mini-rapides »… bref, encore une journée bien sympa ;-)
En fin de journée, nous quittons le Wadi au pied des montagnes et changeons totalement de décor en moins d’une heure : cette fois, c’est dans le désert que nous bivouaquons, au pied de dunes orangées magnifiques. Nous avons beaucoup hésité à passer une nuit dans un camp bédouin, et à faire des activités telles que balade en dromadaire ou « dune bashing » (rouler à toute vitesse en 4x4 dans les dunes, pas très écolo mais ça doit être fun ;-)). Mais ces activités sont un peu chères pour nous, surtout en ce moment avec les dépenses liées aux transports maritimes du camping-car. Nous préférons nous amuser simplement dans les dunes et rester « chez nous ». Sur les conseils d’une famille voyageuse, nous allons jusqu’à la fin d’une route asphaltée et restons là, sans nous aventurer sur la piste sablonneuse… nous connaissons les limites de pépère maintenant ;-) Le réveil le lendemain au pied des dunes est magique, et nous décidons de grimper dans le sable pour y prendre notre petit-déjeuner. Vers 9h30, après nous être bien roulés dans le sable, nous revenons vers le camping-car, le sable devenant vite brûlant ! Il est temps maintenant de reprendre la route pour revenir à Mascate y récupérer nos visas pour l’Iran. Ensuite, nous irons prendre un peu le frais dans les montagnes à l’ouest. C’est pas tout ça mais il fait 40° en ce moment dans la journée dans le camping-car… on cuit ;-)
