Les pieds dans l'eau
Mascate, la capitale d’Oman, nous fait plutôt une bonne impression. Les maisons sont d’un blanc immaculé et le bord de mer n’est jamais très loin. Mais ça reste une grande ville, donc nous ne nous y attardons pas. Jeudi matin, nous allons dans une agence de voyage pour déposer notre demande de visa iranien (première fois qu’on voit ça au cours de nos voyages, un consulat qui refuse de prendre les demandes en direct !). L’employé nous indique qu’il faudra revenir dans une semaine pour les récupérer. Nous avions tablé sur 1 à 2 jours, délais normal si nous avions fait notre demande aux EAU. Comme nous n’avons pas l’intention de passer 1 semaine ici, ça va nous obliger à repasser par la capitale au lieu de la boucle que nous avions prévue… grrrrr… Bref, avant de quitter la ville nous visitons néanmoins le pittoresque marché aux poissons de Mutrah, ainsi que son souk animé. Difficile de résister aux charmants vendeurs qui finissent par nous habiller des pieds à la tête « juste pour la photo ». Et hop, le portrait de famille un peu ridicule habillés « en local » (dois-je préciser que je n’ai jamais vu aucune omanaise porter cette coiffe de perles sur la tête ??).
Dans l’après-midi, nous prenons la route de la côte pour trouver un endroit sympa pour dormir. Nous nous arrêtons finalement sur la plage de Yiti, où nous discutons un moment avec une famille de français en vacances ici. Nous pensions passer une nuit au calme, mais nous avons oublié que le WE commence ce soir ! Comme la semaine dernière sur la plage des Emirats, à minuit plusieurs 4x4 déboulent à côté de nous, musique bien forte, bavardages encore plus forts… ça doit être une coutume locale ! ;-)
Vendredi, nous passons la matinée sur la plage puis nous nous dirigeons plus au sud pour nous rapprocher de ce que nous visiterons le lendemain : le sinkhole. Après un joli bivouac surplombant l’océan et une grosse heure d’école, nous enfilons maillots et brassards pour piquer une tête dans ce gouffre aux eaux saumâtres (mélange d’eau de source et d’eau de mer) d’une belle couleur turquoise. Le paysage est vraiment beau, et nous avons le site pour nous seuls pendant un bon moment (bon, par intermittence on doit le partager avec d’autres touristes quand même…). Les enfants s’en donnent à chœur joie à sauter de la paroi et des rochers, et nous passons toute la journée à jouer ici.
Le soir, nous descendons encore quelques kilomètres pour nous poser sur White beach, une plage connue des voyageurs véhiculés en Oman. Il fait quasiment nuit lorsque nous arrivons, c’est donc le lendemain que nous profitons vraiment de la vue. Mais pas de baignade ce matin (dimanche 17 avril) car nous allons visiter notre premier wadi omanais (oued en arabe maghrébin) : le wadi Tiwi. Nous nous enfonçons dans le lit de la rivière par une toute petite route jusqu’à ce qu’elle devienne vraiment trop petite (et trop raide) pour nous. Après une marche arrière périlleuse (traduisez : je suis cramponnée à mon accoudoir, les yeux fermés, en répétant « les enfants asseyez-vous bien ! »), nous nous arrêtons un long moment pour jouer dans la rivière : glisser sur les rochers, sauter à où c’est plus profond, apprendre à nager… le paysage autour de nous est magnifique… que demander de plus ? Et il parait que le wadi où nous irons demain est encore plus beau…
Et pour le fun, une photo de nos 3 derniers bivouacs, dans l'ordre : Yiti beach, la plage en face du sinkhole et white beach...
