Cités souterraines, randonnée et… varicelle !
L’année dernière, nous avions complètement zappé les cités troglodytes, préférant faire plusieurs randonnées pour admirer les paysages si particuliers de la Cappadoce. Cette année, nous décidons d’aller découvrir la cité « underground » de Derinkuyu, et nous sommes tout simplement bluffés ! Incroyable ce réseau de tunnels, de petites pièces, de grands halls sur plusieurs étages complètement enfouis sous terre ! Au niveau du sol, on ne devine pas du tout qu’une ville gigantesque existe sous nos pieds ! Certains tunnels sont si étroits et bas que même Martin doit se baisser (à sa grande joie d’ailleurs) pour rejoindre certaines pièces ! Quand on pense qu’ils ont dû construire ça à la lueur de bougies ou de torches… mieux valait ne pas être claustrophobe ! Avouons-le, cette visite nous a complètement emballés. Aussi nous changeons nos plans et décidons de visiter plusieurs cités de la sorte, car il y en a pas mal dans la région.
Le lendemain (samedi 18 juin), nous nous rendons à la cité souterraine de Kaymakli : un vrai gruyère sur plusieurs étages qui accueillit à son apogée environ 5 000 personnes. Un plus « aérée » (si l’on peut dire pour une ville sous terre !) que Derinkuyu, les passages y sont un peu moins étroits. En revanche ici les planchers/plafonds sont parfois si fins qu’avec le temps des trous se sont formés dans le sol, d’où la pose de nombreuses grilles pour éviter les chutes. Ça rend la cité un peu moins naturelle, mais un peu plus sécurisée ;-) A nouveau nous nous amusons comme des gosses à nous cacher dans les recoins pour nous faire peur les uns les autres (Louise hurlera d’ailleurs en énorme « bouh !! » à un groupe de touristes pensant que c’était nous qui arrivions ;-)), à rechercher les tunnels les plus étroits, à explorer les sombres recoins… Bref, une cité souterraine en Cappadoce !
En fin d’après-midi, nous nous en faisons une petite dernière : la cité de Guzelyurt. Beaucoup plus petite que les autres, elle est déserte lorsque nous la visitons et surtout elle compte quelques passages un peu compliqués qui font la joie de nos jeunes Indiana Jones, en particulier celui où il faut descendre dans un trou à la verticale en s’aidant d’encoches dans le mur. Cette fois, je crois que nous avons eu notre dose des cités souterraines !
Aujourd’hui (dimanche 19 juin), nous passons la journée en plein air, à randonnée dans la jolie vallée d’Ilhara. Encaissée façon canyon, avec une petite rivière au fond, elle est parsemée d’églises troglodytes décorées. Nous ne les visitons pas toutes car là aussi nous commençons à avoir une légère overdose, mais nous passons une très bonne journée, au cours de laquelle nous marchons 9km environ. Les enfants sont de bonne humeur, il fait beau, nous avons préparé un bon pique-nique… que demander de plus ? Martin passe moins de 2 kilomètres dans le porte-bébé ce qui est une vraie performance quand on sait qu’il a la varicelle en ce moment !! Tahar, le fils de nos amis iranien de Tabriz était en fin de maladie lorsqu’ils nous ont reçus, nous pensions donc qu’il n’était plus contagieux… mauvaise pioche ! Nous avons découvert avec joie les premiers boutons il y a 2 jours. Il n’a pas de fièvre et se porte plutôt bien, c’est pourquoi nous avons maintenu cette randonnée (on l’a juste raccourcie car à l’origine on avait prévu 15km…). Mais il était bien crevé en rentrant quand même mon petit poussin !!
Ce soir, à défaut de pouvoir regarder le match France/Suisse en direct, Renaud nous a connecté au Live de RMC. Si je n’étais pas en pyjama, j’aurais l’impression d’être dans un taxi parisien…
